3 choses à ne pas dire quand on prie pour les malades

Lorsque l'on prie pour les malades il y a trois choses qu'il ne faut pas dire pour éviter de décourager les malades et de leur faire plus de mal que de bien. Mon but est que vos prières soient plus efficaces et ne fassent plus de mal à ceux qui vous écoutent. Le cas échéant, Dieu veut vous libérer des paroles blessantes qu’on vous aurait dites.

3 options

"Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?" (Jean 14:9)

Si vous priez pour une personne malade et qu’elle n'est pas guérie, vous avez trois options. La première consiste à accuser Dieu. Remettre en cause sa volonté, son timing ou sa compassion. Pourtant Dieu veut guérir, Jésus guérissait les gens sur le champ et il avait compassion de tous ceux qui venaient à lui. Dieu le Père est dans les mêmes dispositions, car Jésus a dit à Philippe : celui qui m’a vu a vu le Père.

La deuxième option, c’est la meilleure et la seule acceptable, consiste à persévérer à prier en s’appuyant sur les promesses de Dieu. Se mettre à l’écoute du Saint-Esprit pour recevoir ses directives dans la prière permet de prier plus efficacement. Jeûner et continuer de prier pour d’autres malades permet à notre foi et à l’onction de guérison de grandir dans notre vie. Nous devons rester dans une attitude humble et reconnaître que si nous n’arrivons pas à guérir quelqu’un, Jésus lui le peut et le veut. Ne tombez pas dans l’apitoiement, mais restez en apprentissage.

La troisième option est la pire et la plus facile : accuser le malade. C’est la plus facile, car accuser Dieu nécessite d’ignorer ses promesses et de remettre en cause sa nature, l’œuvre de Jésus à la croix et le mandat qu’il nous a donné de guérir les malades comme preuve que le royaume de Dieu est en nous. C’est la pire, car si Dieu ne tombe pas de son trône lorsque nous lui en voulons, par contre, la personne malade souffre déjà et l'accuser pour sa non-guérison va la décourager et la blesser. En général, ceux qui accusent les malades ne le font pas pour leur faire du mal, mais le résultat est le même. Mon but est que vos prières soient efficaces et ne fassent pas de mal à ceux qui vous écoutent.

Si vous êtes malades et que  vous avez été blessé par les paroles maladroites de ceux qui ont prié pour vous, poursuivez votre lecture, je crois que ce sera libérateur.

Tu es malade parce que tu as péché!

Voici une affirmation dévastatrice. Bien que certaines maladies soient les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie ou de comportements à risque, ce n’est pas le cas de la plupart des maladies. Cette conception sous-entend que Dieu aurait puni la personne pour son péché en la rendant malade. Comment alors s’approcher avec confiance de Dieu pour être guéri s’il est la source de la maladie ?

"Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." 1 Jean 1:9

La solution au péché c’est le pardon en Jésus, obtenu par la repentance et la foi. Le problème c’est que confesser un péché que l’on n’a pas commis ne sert à rien. Certains malades qui ont été accusés de la sorte passent leur temps dans l’introspection pour tenter de trouver ce fameux péché à l’origine de leur maladie. C’est désespérant. Si l’on n’est pas conscient de ce fameux péché, c’est qu’il est insignifiant et la punition semble alors encore plus disproportionnée et injuste.

Si donc on vous a maltraité de la sorte, je vous en demande pardon. Jésus guérissait les gens sans leur parler du péché. Jésus parlait du péché pour apporter la solution : le pardon qu’il offrait par pure grâce. 

Jésus a abordé la notion du péché avec des malades à seulement deux reprises dans les évangiles. 

Le premier était un paralytique qui fut descendu du toit devant Jésus par ses amis. (Marc 2.3-12). Jésus lui dit d’abord : « tes péchés sont pardonnés. » Remarquez que Jésus ne le condamna pas, il le pardonna sans que cet homme le lui ait demandé. La raison est que Jésus est venu pour sauver les perdus, pardonner les pécheurs et guérir les malades. Ensuite, Jésus démontra à la foule qu’il a la puissance pour pardonner les péchés en guérissant ce paralytique. Jésus démontra ainsi que le péché n’est pas un obstacle pour qu’il guérisse les malades.

Le deuxième homme avec qui Jésus aborde la notion du péché est le paralytique à la piscine de Bethesda (Jean 5.1-5). Cet homme était malade depuis 38 ans. Jésus l’aborda et lui demanda s’il voulait être guéri. Il lui dit ensuite : « prends ton lit et rentre chez toi ». L’homme se leva, c’était un miracle ! Jésus disparut ensuite dans la foule et cet homme ne savait pas encore que c’était Jésus qui l’avait guéri. Plus tard, ils se rencontrèrent à nouveau et Jésus lui dit : « va et ne pèche plus de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. » Nous ne connaissons pas la vie de cet homme, mais une chose est certaine, ses péchés n’ont pas été un obstacle pour que Jésus le guérisse.

Si donc vous avez besoin de confesser un péché à Jésus, faites-le afin d’être pardonné. Il est fidèle et juste pour vous pardonner et vous purifier. Mais croyez qu’aucun péché ne peut empêcher Jésus de vous guérir.

Si vous avez dit à quelqu’un qu’il est malade à cause d’un péché, demandez-lui pardon et priez pour sa guérison.

Si vous vous êtes découragé à force d’introspection, reprenez courage, approchez-vous de Jésus sans crainte, il ne vous repoussera jamais. Il est allé à la croix pour vous, pour votre salut et votre guérison.

Tu n’as pas assez la foi

"Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné." (Jacques 5:14-15)

Si quelqu’un vous demande de prier pour lui pour sa guérison, il place sa confiance dans la promesse de Jacques qui dit que la prière de la foi sauvera le malade. Dans le contexte de ce verset, il ne s’agit pas de la foi du malade, mais de celle des anciens qui viennent prier pour lui. En effet Jacques dit si quelqu’un est malade qu’ils appellent les anciens. L’idée est donc d’appeler à l’aide de ceux qui sont bien portants afin que leur foi vienne au secours du malade.

Jésus n’a pas dit aller de ville en ville et dites aux gens de saisir leur guérison. Il a dit à ses disciples : « aller de ville en ville, guérissez les malades et dites-leur le royaume de Dieu s’est approché de vous ». La responsabilité de la guérison repose donc principalement sur celui qui prie d’après les enseignements de Jésus. Dans l’église contemporaine, on a tendance à dire aux malades « saisissez votre guérison ». On saisit la vie éternelle en croyant en Jésus. Mais dans les Évangiles et les Actes des apôtres, la guérison est la plupart du temps quelque chose d’administré par des enfants de Dieu à des malades. D’ailleurs ceux qui doutaient de la puissance ou de la volonté de Jésus pour les guérir ne repartaient pas malades, mais guéris. Jésus a souligné la foi rare et supérieure de quelques personnes notamment de la femme à la perte de sang qui s’est emparée de sa guérison.

Lorsque vous priez pour quelqu’un, votre foi est suffisante pour le guérir. Soyons honnêtes quelques instants, il est plus facile de mettre en cause la foi de celui qui n’est pas guéri que de reconnaître que ma foi n’est pas suffisante encore pour guérir cette personne. 

Mais je peux vous dire une chose : si vous continuez de vous excuser derrière le manque de foi des malades, vous ne verrez pas plus de guérisons. Par contre, si vous avez l’humilité et l’honnêteté de reconnaître que vous avez besoin de plus de foi, ce constat vous poussera à chercher Dieu, à comprendre ses promesses telles qu’elles sont en vous défaisant des fausses interprétations. Ce constat d’impuissance vous poussera aussi à chercher une plus grande communion avec le Saint-Esprit et Dieu accompagnera votre démarche d’apprentissage, car Jésus est celui qui fait grandir notre foi.

Donc, lorsque vous priez pour un malade et qu’il n’est pas guéri, ne l’accusez pas, mais dites-lui tout simplement : je vais continuer de prier pour toi. 

Si vous êtes malades et que les prières que vous avez reçues ont été inefficaces, je vous invite simplement à demander de la prière auprès de personnes qui voient des guérisons.

Si vous avez blâmé des personnes d’avoir manqué de foi, demandez-leur pardon et engagez-vous sincèrement à apprendre à prier efficacement pour les malades.

Tu n’es pas guéri parce que tu n'as pas pardonné

Le pardon est quelque chose de libérateur, de très puissant. Malheureusement, c’est parfois le seul outil que certains chrétiens ont à leur disposition pour venir en aide à ceux qui souffrent. Le pardon devient alors une sorte de baguette magique. Il suffirait de pardonner pour régler tous les problèmes. C’est un peu comme lorsque l’aspirine était le seul médicament disponible et qu’on les docteurs en prescrivaient à chaque patient. Mais tout comme l’aspirine peut être contre-indiquée dans certaines circonstances, dire à quelqu’un qu’il a un problème de non-pardon alors que c’est n’est pas le cas est tout aussi dommageable.

Pardonner à un agresseur peut être utile pour être guéri des séquelles de cette agression. Se pardonner à soi-même peut être utile si notre comportement est à l’origine du problème physique. 

Pardonner à Dieu ou du moins renoncer à l’amertume envers lui est très important pour être capable de nous approcher de lui et recevoir son secours. En effet, de nombreuses personnes attribuent à Dieu l’origine de leur problème. L’amertume est un poison et moins on en boit, mieux on se porte.

Si le Saint-Esprit vous dirige à évoquer le pardon, il faut demander à la personne si elle doit pardonner à quelqu’un. Vous pouvez par exemple faire avec elle une simple prière : Saint-Esprit révèle-moi si je dois pardonner à quelqu’un. Si c’est le cas, qu’elle pardonne et qu’elle finit par être guérie alors vous avez utilisé le bon outil au bon moment. 

Mais si vous utilisez le pardon pour masquer l’inefficacité de vos prières alors c’est mal. En effet, si on dit aux gens qu’ils manquent de pardon, premièrement on les accuse. C’est comme leur dire : « c’est ta faute si tu es malade ». De plus, ils vont chercher à pardonner à tous les gens qu’ils connaissent sans que cela change quoi que ce soit à leur état de santé, ce qui produira un découragement.

Si donc vous évitez ces 3 erreurs, vos prières seront plus efficaces et sans risques. N’oubliez pas que si vous priez pour quelqu’un avec amour, compassion et respect, même si la personne n’est pas guérie, vous vous êtes intéressé à sa souffrance et c’est déjà important.

Si vous voulez apprendre à prier efficacement pour les malades, je vous recommande mon livre Guérir les malades. Vous pouvez en télécharger les 100 premières pages ici.

Que Dieu vous bénisse

David Théry

Des enseignements pratiques pour expérimenter Dieu